Définition de GREDIN, INE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : gre-din, di-n'

DÉFINITIONS

1
Mendiant, mendiante (vieilli en ce sens).
Des gredins du Parnasse ont dit que je vends mes ouvrages ; ces malheureux cherchent à penser pour vivre, et moi je n'ai vécu que pour penser
C'était un bon temps pour les gredins que celui de Chapelain, à qui la maison de Longueville donnait douze mille livres tournois annuellement pour sa Pucelle
Pour toute armée une trentaine de gredins montant la garde avec un parasol de peur du soleil
de ID. dans la Princ. de Babyl. IX
Pythagore fut renversé par une multitude de gredins et de gredines qui couraient en criant : c'est bien fait
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Avent. indienne.
2
Sémantique : Fig. Une personne qui ne mérite aucune considération, qui est sans bien et sans bonnes qualités.
J'ai souvent traité de gredins, De séditieux, de badins, Les vents dont vous craignez l'haleine
Il semble à trois gredins dans leur petit cerveau, Que, pour être imprimés et reliés en veau, Les voilà, dans l'État, d'importantes personnes
Çà, que prétendez-vous ? - De la gloire. - Gredin, Sais-tu bien que cent rois la briguèrent en vain ?
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans les Cabales, satire.
À quoi servirait-il d'avoir tant d'honnêtes gens dans le ministère si les gredins triomphent encore ?
de Jean Le Rond D'ALEMBERT dans Lett. à Volt. 28 août 1775
Si vous voulez faire à ces gredins l'honneur de leur répondre, attendez ma demi-feuille de Naples

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Gredin
de Antoine OUDIN dans Curios. fr.

ÉTYMOLOGIE

1
Bourg. guerdin ; lorrain, gordin ; du germanique : anc. scand. grâd, faim ; goth. grêdus ; angl. greed. Comp. l'ital. gretto, avarice, qui vient du moyen haut all. grit, avidité.